LE CIRQUE INFERNAL
La nourriture, ça ne tombe pas du ciel. Dans le monde animal, depuis de centaines de millions d’années, les carnivores, pour se nourrir, doivent aller se battre pour tuer et ainsi, s’exposer à se faire tuer par d’autres prédateurs ou se faire blesser par leurs proies. Sans avoir demandé à venir au monde, on ne peut pas choisir d’être paisible. Un rôle nous est attribué : tantôt prédateur, tantôt proie. La conservation de la nourriture est relativement brève. La nourriture s’infecte rapidement. Donc, pour nos ancêtres, il fallait aller s’exposer à ce cirque de gladiateurs presque quotidiennement. Tous les animaux sont vulnérables à des moments de leur vie (jeunes, vieux, malades ou blessés). Tous sont bien déterminés à continuer à vivre. Impossible de s’isoler sur une île déserte pour avoir la paix. C’est ainsi depuis des centaines de millions d’années. Nous, les humains, sommes issus de ce cirque infernal. C’est une facette importante de la vie, négligée par tous les humains. Les animaux herbivores, eux, se nourrissent de végétaux, c’est moins dangereux, mais ils sont exposés aux carnivores et autres dangers. Chacun à ses moyens de défense. D’autres encore sont nécrophages. Les végétaux se nourrissent de la terre et des rayons du soleil et ne démontrent qu’une conscience infinitésimale. Plusieurs humains ont imaginé le paradis, le repos et la paix éternels après la mort pour donner de l’espoir et une raison de lutter, mais aussi pour donner un sens à la vie. Les humains ont été capables de relativement se retirer de ce cirque infernal grâce à la concertation, l’élevage, l’agriculture, de meilleurs moyens de conservation, la capitalisation, le travail, parfois dans un bureau, etc. L’esclavage y est passé aussi et l’on en retrouve encore aujourd’hui. Depuis un certain temps, la pêche et la chasse pour le compte d’un individu, d’une famille ou d’une tribu ont été remplacées par le prolétariat. Plus de 99 % des humains sont dans le prolétariat. Celui-ci est une autre façon de s’organiser, mais les gens doivent répondre à d’autres règles et à certains enjeux. C’est une autre lutte, plus civilisée, mais qui a aussi ses difficultés et lacunes importantes. La civilisation n’est pas une chose accomplie. Non, non, non. Les besoins de se nourrir, de se loger, de sécurité, sociaux, d’estime de soi, d’accomplissement, etc., sont toujours là pour 8 milliards de personnes, sous la menace des arsenaux nucléaires. Cette menace est là. Personne n’a besoin de cette stupidité ! La conscience générale des humains qui erre dans le déni de réalité est gravement insensée. La vie, phénomène très mystérieux, est poussée par une force et avance dans l’espace et dans le temps selon l’offre et la demande. Elle a ses exigences. Elle est sauvage et sans merci. Nous en sommes. Nous sommes un produit de la vie.
Étrangement, les magistrats, les dirigeants et autres humains n’accepteraient pas d’être pointés d’une arme à feu, qu’elle soit chargée ou pas. La personne qui pointerait une arme devant un magistrat ou un dirigeant serait très sévèrement punie, sinon tuée sur le champ par un policier. Mais d’être menacé depuis 75 ans par des arsenaux nucléaires, les magistrats, les dirigeants et autres adultes n’en dit rien. C’est accepté socialement. C’est une normalité, un standard. N’est-ce pas étrange ! Huit milliards de personnes sous la menace des arsenaux nucléaires et personne ne dit rien. C’est le monde dans lequel nous vivons.
Bien oui, quelques personnes parlent de la menace des arsenaux nucléaires. Mais en mathématique, on arrondit les décimales à l’unité la plus proche. Et comme les humains qui parlent de cette menace représentent moins d’un demi de 1 %, on arrondit à zéro. Une fraction de 1 % peut être très petite.
Ces adultes en qui nous avions confiance alors que nous étions de jeunes enfants forment cette conscience de l’humanité.
Les jeunes enfants, eux qui n’ont pas demandé à venir au monde et qui ont un puissant instinct de survie ne sont pas conscients de ces facettes de la vie. Par instinct, ils apprendront ce que les gens autour d’eux leur apprendront. C’est une question de survie. Avez-vous déjà été un jeune enfant ?
Êtes-vous maintenant un adulte ?
Avez-vous déjà remarqué que ce que vous mangez depuis votre naissance provient exclusivement de la vie à l’exception du sel et de quelques produits chimiques qui n’ont rien de nourrissant ?
Avez-vous déjà eu des pulsions sexuelles ? Y a-t-il longtemps de cela ?
Êtes-vous seul sur Terre ainsi ?